Réfection de la mare des Bergivaux le 23 septembre 2023


Les mares.

Qu’elles soient naturelles ou artificielles, accomplissent de nombreux services écosystémiques.
Elles sont par exemple des points chauds de biodiversité où de nombreuses espèces se rassemblent pour accomplir leur cycle de vie ou pour se réfugier lorsque les conditions météorologiques sont difficiles (canicules, vagues de chaleur…).

Elles jouent également un rôle dans la gestion des ressources en eau en tamponnant le ruissellement de celle-ci et en agissant en tant que zone d’autoépuration.

Cependant, les mares ne sont pas éternelles, ce sont des milieux qui peuvent présenter une grande croissance de biomasse (végétaux, animaux…) et ces zones sont amenées à se combler naturellement dans un pas de temps plus ou moins long.

Les activités anthropiques, comme l’utilisation d’engrais, peuvent augmenter cette vitesse de comblement du fait de la croissance accrue de la végétation.

Il est donc nécessaire d’intervenir sur cet écosystème pour le faire perdurer. La société nationale pour la protection de la nature (SNPN) conseille de garder 1/3 de la mare en eau libre et d’intervenir après la fin août pour éviter le plus possible de déranger les espèces de ces milieux.

La mare des Bergivaux présente depuis quelques années un déficit en eau assez marqué en été. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce manque d’eau :

– Une trop grande présence de plantes (notamment la poacée Glyceria fluitans) entrainant une évaporation accrue de l’eau lors de grandes chaleurs par le processus d’évapotranspiration
ou
– Une fuite dans la couche imperméable d’argile recouvrant le fond de la mare.

Nous avons commencé par retirer une grande partie des poacées le samedi 16 septembre pour avantager la croissance des nénuphars et callitriches. Une des solutions sera éventuellement d’implanter d’autres espèces natives au début du printemps suivant pour réduire la prolifération de cette poacée.

Une fuite était suspectée au niveau du déversoir de la mare, nous avons donc creusé une partie du déversoir le samedi 23 septembre pour en effet identifier une fuite, que nous avons comblée avec de l’argile puis tassé avec une mini pelle pour être sûr que la brèche soit colmatée.

Nous avons ensuite placé un bac de récupération d’eau sous le déversoir pour empêcher une érosion brutale lors de période de fortes pluies.

Nous remercions les bénévoles présents lors des chantiers ainsi que la revue Salamandre sans qui cette réfaction n’aurait pas été possible.

Photos Théo Solfato, Brigitte Closset

Textes Théo Solfato

T